Le Phoenix mène la série 2-0 : place aux matchs 3 & 4 à Boisbriand

L’Armada s’est battue et Charles-Édward Gravel a lutté, mais au final, ce ne fut pas suffisant pour surprendre les puissants Oiseaux bleus de Sherbrooke qui l’ont emporté par la marque de 6 à 3, samedi soir, au Palais des Sports Léopold-Drolet. Fort de ces deux gains en moins de 24 heures, le Phoenix prend ainsi les devants 2 à 0 dans la série.
« De notre côté j’ai trouvé qu’on avait trop de passagers aujourd’hui. Dans la situation où on est, avec le manque d’expérience, en étant une jeune équipe, on ne peut pas se permettre d’avoir cinq-six gars qui ne se présente pas […] », a lancé avec franchise l’entraineur-chef de l’Armada, Bruce Richardson, après avoir donné crédit aux Phoenix d’être « une équipe mature avec beaucoup de talent » qui a montré « ses vraies couleurs » lors de ce match #2.
Une chose est claire, c’est que le portier de la Flotte, Charles-Édward Gravel, ne faisant pas lança des passagers, lui. Auteur de 44 arrêts et d’une dizaine de petits miracles, le natif de Lévis en a impressionné plusieurs, notamment son entraineur, toutefois peu surpris de sa performance.
« C’est un ‘gamer’. Il ne doit pas y avoir personne qui était surpris de ça. S’il y en a qui doutent encore, qu’ils viennent me voir, parce que je suis un grand amateur de Charles-Édward Gravel », a témoigné le pilote de la Flotte, créditant son gardien de permettre à l’équipe « d’être dans la game et d’y croire ».
Primeau refait le coup
L’après-saison n’a que deux matchs d’âge, mais déjà, Hugo Primeau est en train de se bâtir une réputation de « joueur de série ». Auteur du but gagnant de la veille, il sera cette fois le marqueur du but d’ouverture, avec 7:01 d’écoulées. Pour ce faire, c’est avec un tir que Cédrik Blondin qualifierait « des ligues majeures », en entrée de territoire, que le #71 du Phoenix fera le coup à Charles-Édward Gravel (1-0 SHE).
Ce dernier n’aura toutefois rien d’autre à se reprocher. Lors du premier vingt, Gravel va arrêter les 12 autres tirs portés vers lui. Moins occuper son vis-à-vis, Adam Olivier fera trois arrêts en autant de tentatives.
Fait plutôt rare, quelques minutes avant l’ouverture de Primeau, la baie vitrée directement à droite du banc du Phoenix va complètement volé en éclat à la suite d’une mise en échec. L’équipe de soutien sera toutefois productive, sortant balai, pelle, échelle et nouvelle vitre, pour ainsi réparer le tout en un bref instant.
L’Armada riposte ; le Phoenix renait
En milieu de deuxième période, l’Armada se placera dans une fâcheuse position, soit un désavantage double de cinq contre trois. Toutefois, alors que Xavier Sarrazin va dégager, Mikaël Denis va surprendre le défenseur de Sherbrooke dans une course à la rondelle improvisée. Le gardien Adam Olivier va s’avancer pour empêcher une échappée, mais va cafouiller au moment d’harponner la rondelle. Denis (1er) va ensuite aisément créer l’égalité dans la cage accidentellement vide de Sherbrooke (1-1).
Cela va cependant sembler faire enflammer le Phoenix, qui va très vite renaitre de ses cendres. À peine plus plus d’une minute après le but de Denis, dans les sept dernières minutes de la période, Sherbrooke va inscrire quatre buts sans réplique, marqués par Joshua Roy (2e), Kaylen Gauthier (1er), Andew Belchamber (1er) et Jacob Melanson (2e). Les locaux rappellent aux visiteurs pourquoi ils sont favoris (5-1 SHE).
La Flotte refuse de couler
Il faudra attendre en troisième période pour que la troupe de Bruce Richardson réplique aux Oiseaux bleus. Cette réplique viendra de Théo Lemieux (1er) qui réduit ainsi l’écart avec près de 14 minutes encore à faire au temps réglementaire (5-2 SHE). À son aide, Max Streule récolte d’ailleurs sa 2e mention d’aide du match et sa 3e en deux joutes.
Plus tard, avec 8:42 à faire, l’Armada frappera de nouveau. Jonathan Fauchon marqua son 2e en avantage numérique, aidé de Xavier Sarrazin et, comme pour 80% des buts d’après-saison de Blainville-Boisbrand jusqu’à maintenant, de nul autre que Max Streule (5-3 SHE).
Pour tenter de compléter le retour, Bruce Richardson va retirer l’auteur de 44 arrêts, soit le gardien Charles-Édward Gravel, au profit d’un patineur de plus. Seulement l’effet inverse va toutefois se produire, alors qu’Israël Mianscum (1er) scellera l’issu du match avec un but dans un filet désert. Ce but portera ainsi la marque finale à 6 à 3 pour les visiteurs, devant une foule qui pour un deuxième soir de suite affichait complet à 4 005 spectateurs.
L’esprit du compétiteur
Après la rencontre, malgré deux performances louables, on pouvait facilement sentir dans le ton de voix des joueurs de l’Armada que l’objectif ultime n’est pas pour eux que de bien se défendre.
« Hier on n’a pas joué en troisième, aujourd’hui on a juste joué en troisième… Il faut jouer 60 minutes », a martelé l’attaquant de Blainville-Boisbriand Jonathan Fauchon, marqueur dans les deux rencontres.
« Honnêtement, il n’y a pas grand-chose à dire… Bonne performance ou pas, ce n’est pas la victoire qu’on a eue à la fin, alors il faut juste monter notre jeu d’un cran pour la prochaine game », a cette fois confié le cerbère de la troupe nord-riveraine, Charles-Édward Gravel, refusant de se réjouir de ses performances individuelles si elles ne viennent pas avec une victoire d’équipe.
Retour au bercail
Bref, alors que le Phoenix a été deux fois maitre de son Palais, c’est maintenant au tour de l’Armada de bénéficier d’un avantage de la foule pour deux matchs. Ceux-ci seront présentés, mardi et mercredi 4 et 5 avril prochain, au Centre d’Excellence Sports Rousseau (CESR). À l’occasion de ce retour à Boisbriand, Bruce Richardson espère voir les partisans se présenter en grand nombre pour voir sa troupe tenter de renverser la vapeur face à Joshua Roy et sa bande.
« On espère qu’ils vont venir nous supporter. Honnêtement, pour des jeunes, dans notre situation ça peut aider énormément! », a-t-il achevé, en citant que la foule du CESR avait été un facteur important dans l’issue du dernier match de la saison régulière face à Gatineau, un match qui avait expressément propulsé l’Armada en séries.