Le Phoenix balaie l’Armada en quatre matchs

Face à l’élimination, l’entraineur de l’Armada disait à ses joueurs qu’il fallait manger l’éléphant une bouchée à la fois. Toutefois, le Phoenix de Sherbrooke s’est avéré être un éléphant trop gros pour l’appétit de la Flotte, balayée en quatre matchs, mercredi soir, après une défaite de 5 à 0 présentée au Centre d’Excellence Sports Rousseau (CESR).
« On ne jouera pas à l’autruche, la meilleure équipe a gagné. Je veux dire, ils sont équipés et puis ils ont fait les échanges nécessaires pour faire un bon bout de chemin. Puis nous autres, de notre côté, c’est l’opposé du cycle… », a avoué un Bruce Richardson résigné, mais fier de ses troupes.
« Chaque jour les gars en demandaient tout le temps plus. Ils nous challengeaient, voulaient vraiment travailler et ça, c’était plaisant pour un entraineur! », a-t-il ajouté.
La magie de Roy opère
En avance 3 à 0 dans la série, le Phoenix cherche à en finir dès le début du match. Près de trois minutes après la mise en jeu initiale, Joshua Roy tente un tir audacieux d’un angle que l’analyste Vincent Demuy qualifie de « restreint », presque en parallèle avec le filet d’Armada. L’espoir du Tricolore rappelle du même coup son immense talent en faisant mouche par-dessus l’épaule gauche de Gravel pour ainsi marquer son 4e des séries (1-0 SHE).
À peine plus de cinq minutes plus tard, cette fois en avantage numérique, Joshua Roy (5e) double l’avance du Phoenix, avec brillant tir cette fois un peu plus conventionnel (2-0 SHE). À son aide, Justin Gill obtient sa deuxième mention d’assistance du match.
Lors du premier vingt, l’Armada obtiendra elle aussi l’opportunité d’évoluer en avantage numérique, deux fois plutôt qu’une même, mais ne saura en profiter. De retour à cinq contre cinq, en fin de période, Jakob Brabenek remporte une mise en jeu et envoie la rondelle à Israël Mianscum (2e) qui tire sur réception, de l’enclave, et triple ainsi la marque (3-0 SHE). À l’image du score en leur faveur, et des vingt premières minutes, Sherbrooke va retraiter au vestiaire avec 17 tirs au but contre 4 pour Blainville-Boisbriand.
Le courant manque, littéralement
Offensivement, la deuxième période sera moins chargée. Débordée dans son territoire, l’Armada va de nouveau mettre plus de huit minutes à envoyer une rondelle au filet d’Oliver. Le Phoenix, de son côté, va accentuer son avance en fin de période, le premier des séries de Jakob Brabenek (4-0 SHE).
Malgré ce but, l’histoire de la période sera définitivement les pannes de courant multiples du CESR, provoquant quelques séquences sous la noirceur, menant évidemment chaque fois à l’arrêt du jeu. D’ailleurs, malgré le verglas (cause probable des nombreuses coupures), l’Armada sera parvenue à vendre 1 534 billets, soit l’assistance annoncée pour ce match sans lendemain.
La période fatale
La vaste majorité de la troisième période sera plutôt calme, marquée par une immense mise en échec de Max Streule et quelques pannes de courant supplémentaire. Avec seulement quelques minutes à faire, Hugo Primeau (3e) va, du revers, poser le dernier clou dans le cercueil de l’Armada (5-0 SHE). Le match se terminera avec quelques taloches, notamment causées par un contact sur Charles-Édward Gravel et sans doute aussi un peu de frustration. Au final, le Phoenix l’emportera 5 à 0, blanchissant du même coup l’Armada dans la série en faisant quatre en quatre.
Les deux équipes se serrent la main, l’Armada salue ensuite ses partisans et c’en est ainsi pour l’édition combative, ayant livré son dernier combat de 2022-2023.
« Comme je leur ai dit : ‘On va se battre jusqu’à la fin’ et je pense que s’est ça qu’on a fait, on s’est battu jusqu’à la fin », a témoigné le pilote de la Flotte, réitérant une fois encore, pour la dernière fois que ses joueurs n’auront jamais cessé d’y croire.